Quelle légitimité ai-je à parler du référencement sur YouTube avec mes seulement 150 abonnés ? Tout simplement parce que je suis des deux côtés de la barrière : contributeur et (gros) utilisateur. Généralement, les réseaux sociaux ce n’est pas trop mon truc, mais s’il y en a un que je maitrise, c’est bien celui-là.

Alors, pourquoi ne pas proposer ma vision du référencement YouTube depuis mes lunettes d’ingénieur et de SEO ?

Les internautes préfèrent écouter/voir plutôt que lire

Cela va faire maintenant plus de 5 ans que les internautes préfèrent davantage écouter/voir du contenu, plutôt que de le lire. Normal, ça demande moins d’effort et parce que ça peut être consommé en faisant autre chose : cuisiner, manger, conduire, nettoyer, repasser, etc.

Pourtant, comme je l’expliquais dans mon dernier article, le blogging n’est pas mort. Un blog est un très bon complément d’une chaîne YouTube ou d’un podcast, pourquoi ? Parce qu’un texte à l’avantage de pouvoir être survolé, pas une vidéo ni un audio.

Imagine un contenu qui dure plus d’une heure dans lequel tu aimerais retrouver un passage : « attends, qu’est-ce qu’il disait déjà ? » Avec un texte, tu peux rapidement retrouver l’idée que tu cherchais.

Je pourrais également mettre en avant que :

  • un blog peut être consulté en public même sans écouteur
  • un blog t’appartient, pas ta chaîne YouTube

Mais bon ! Nous ne sommes pas là pour parler blog, mais plutôt pour améliorer son référencement sur YouTube.

Le référencement YouTube selon Olivier Andrieu

Pourquoi Olivier Andrieu ? Parce que c’est surement le SEO le plus connu de France avec son livre « réussir son référencement », mais, j’aurais pu prendre n’importe quel SEO ou même agence.

Tout ça pour dire que très souvent, les SEO ont une approche trop « SEO » du référencement YouTube. Ils vont tout de suite te parler de mot-clé, de titre, de description. Oui OK, ça joue, mais pas autant que si le contenu était un article textuel.

En fait, en référencement, il existe une astuce toute bête pour savoir ce qui serait important : se mettre à la place des ingénieurs.

Sur quels critères me baserais-je pour faire remonter ou non une vidéo ? La réponse à cette question sera d’autant plus simple, si on a la logique d’un développeur.

Ne t’inquiète pas, j’ai fait ce travail pour toi.

Les critères SEO sur YouTube, si j’étais ingénieur Google

Par ordre d’importance décroissant, c’est-à-dire que le critère le plus important est en haut et le moins important en bas.

1. La fréquence de publication

PewDiePie a longtemps était le youtubeur ayant le plus d’abonnés. Il a décollé en faisant 2 vidéos par jour.

TheKairi78, youtubeur français, a créé sa propre téléréalité à la sauce YouTube. Pendant plusieurs années, il a publié une vidéo par jour.

Pierre Croce, Léna Situations et bien d’autres ont décollé en faisant le défi 30 jours, 30 vidéos. En d’autres termes, une vidéo par jour pendant un mois.

Certes, cette façon de faire n’est pas forcément réalisable avec n’importe quelle thématique de chaîne, MAIS dans la majorité des thématiques le minimum que tu devrais faire serait d’une vidéo par semaine.

Par exemple, depuis presque 4 ans, Marie Delphine publie un cours de Yoga par semaine. Aujourd’hui, elle en parle peu, mais on devine assez facilement que ses revenus générés par son activité sur YouTube équivalent à un très bon complément de salaire.

Dans le cas où ce conseil ne collerait pas avec le contenu de ta chaîne, le prochain point est pour toi.

2. La rétention des spectateurs

Si tu ne peux pas publier régulièrement, alors il faudra faire en sorte que tes vidéos soient tellement intéressantes qu’elles seront regardées jusqu’au bout.

Oui parce que si j’étais ingénieur chez YouTube, je me dirais : pour mesurer la qualité d’une vidéo, il suffirait de compter le nombre de spectateurs qui la regardent jusqu’à la fin.

Bon pour ça, je n’ai pas vraiment d’astuce, tout va dépendre de ton sujet. Simplement, inspire-toi de ce qui fonctionne le mieux dans ta thématique.

3. Les interactions

Je vais tout de suite mettre un bémol aux auteurs qui demandent à ce qu’on like ou commente leurs vidéos.

YouTube est capable d’analyser le langage. C’est grâce à ce système qu’ils peuvent générer des sous-titres automatiquement.

Et bien, si j’étais salarié chez YouTube, je créerais une détection du type : si l’auteur demande à ce qu’on like ou commente la vidéo, alors l’impact des interactions sur le SEO en sera diminuée.

Oui, les interactions sont importantes, mais sous condition.

Par exemple, si quelqu’un arrive sur une vidéo en mettant tout de suite un like, il y a de fortes chances que son like ait moins d’impact qu’un autre like qui sera attribué au milieu ou en fin de vidéo. Idem avec les commentaires.

Par contre, les interactions qui peuvent rapporter le plus sont :

  • le nombre de personnes qui s’abonnent suite à une vidéo
  • le nombre de personnes qui mettent la vidéo dans une playlist comme « à regarder plus tard »

4. L’engagement des abonnés

Quand tu publies une vidéo, combien d’abonnés sautent dessus ?

Une vidéo remontera plus facilement dans l’algorithme si tes abonnés montrent de l’engagement autrement dit, quand ils s’empressent de regarder ce que tu as publié et de réagir.

Bien entendu l’engagement sera au rendez-vous si tu publies régulièrement (cf point 1). Le cercle vertueux d’un auteur sur YouTube. 😉

5. Les critères SEO standards

Voilà ! Maintenant on peut parler des critères SEO standards : titre, description, mot-clé.

Pour les rédiger, c’est les mêmes règles qu’un article de blog. Il est même primordial de faire une description plus fournie que pour un article de blog. Je pense sincèrement que plus la description de tes vidéos sera longue est intéressante, mieux ça sera.

Concernant les mots-clés (« hashtag »), regarde ce qui fonctionne déjà chez les autres Youtubeurs de ta thématique. Et puis, pourquoi ne pas utiliser les mêmes tags que sur ton blog ?

Les autres critères disponibles sur YouTube

Ce qu’on peut faire en plus sur YouTube est : les chapitres, les sous-titres, les fiches.

Si tu as du temps, défini des chapitres à ta vidéo, c’est comme si tu écrivais les sous-titres d’un article.

Concernant les sous-titres de ta vidéo, pense au moins à les générer automatiquement ou au mieux, à les réécrire s’ils ont besoin d’une correction.

Enfin, penses également à créer des fiches (le petit « i » en haut à droite de la vidéo), c’est l’équivalent des articles relatifs d’un blog.

6. Ton profil et celui de tes abonnés

Je pense également qu’une partie de l’algorithme de YouTube analyse ton profil et celui de tes abonnés.

Dans les deux cas, YouTube analyse ce que vous regardez, ce à quoi vous êtes abonnés et ce à quoi vous interagissez.

En fait, ça ne m’étonnerait pas que chaque profil ait un score de « sérieux ». Plus une personne va être engagée sur la plateforme, plus son score de sérieux sera élevé, plus YouTube va se baser sur ce score pour faire remonter ou non une vidéo.

Bonus

Après analyse, il y a beaucoup de similitudes entre l’algorithme de YouTube et celui de Google pour les résultats textuels.

Par exemple, l’algorithme proposera plus rapidement du contenu lié à l’actualité plutôt qu’un sujet dont personne ne parle à l’instant T.

Les algorithmes vont également faire des tests, c’est-à-dire qu’ils vont proposer du contenu en haut des résultats à certains utilisateurs pour en jauger la qualité.

Si cet « utilisateur test » regarde en entier le contenu, alors ce contenu sera proposé à davantage d’utilisateurs. Il y aura à ce moment un effet boule de neige. Et si je travaillais chez YouTube, les utilisateurs tests seraient ceux avec un score de sérieux élevé.

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